Dans une récente tribune publiée dans Le 360, l'écrivain Fouad Laroui a mis en lumière un phénomène aussi absurde qu'inquiétant : le vol de trottoirs à Marrakech. Une réalité que nous, habitants de la ville ocre, ne connaissons que trop bien.



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Comme le souligne avec justesse M. Laroui, il n'est pas rare de voir le bitume se dérober sous nos pieds, subtilisé par un riverain peu scrupuleux désireux d'agrandir son territoire. Un coup d'œil dans le quartier de M'hamid suffit pour constater l'ampleur des dégâts : ici un parking sauvage, là un potager illégal, sans oublier cette ruelle carrément privatisée. Un véritable Far West urbain où les lois semblent avoir été remisées au placard.

Face à cette situation ubuesque, on ne peut que partager l'indignation et la lassitude de l'auteur. Car au-delà de l'absurdité, ce sont bien des questions de sécurité et d'accessibilité qui sont en jeu. Quand le piéton est contraint de slalomer sur la chaussée au milieu des véhicules, quand les personnes à mobilité réduite se retrouvent face à un mur, il y a clairement un problème.

Alors oui, comme Fouad Laroui, nous attendons nous aussi le justicier providentiel qui viendra, sur son bulldozer blanc, rétablir l'ordre et nous rendre nos précieux trottoirs. Mais d'ici là, force est de constater qu'à Marrakech, le bitume est devenu un espace vital en voie de disparition. Une triste réalité que nous ne pouvons que déplorer, avec toute la solidarité et le soutien que nous inspirent les propos de M. Laroui.

En attendant des jours meilleurs, il ne nous reste plus qu'à investir dans une bonne paire de chaussures de rando. Sait-on jamais, le prochain trottoir volé sera peut-être celui de notre rue. Marrakech, mon amour, qu'est-on en train de te faire ?